Les religions appellent à la paix

Ces dernières décennies, le nationalisme est revenu sur le devant de la scène politique un peu partout dans le monde. Le mouvement s’est accompagné d’un essor du fondamentalisme et du fanatisme religieux. Face à ces dérives, il vaut la peine de le rappeler : toutes les communautés religieuses, toutes les personnes en quête de spiritualité sont tenues de s’engager pour la paix, le dialogue et la réconciliation. Celles qui ne le font pas instrumentalisent la religion.

Traduit de l’allemand par Yvan Mudry

La violence n’est pas l’apanage des adeptes des grandes religions. Les personnes athées ou agnostiques, les sociétés et les nations qui ont pris congé de la religion peuvent elles aussi être violentes. Il serait illusoire de penser que pour abolir la guerre, il suffit d’en finir avec la religion. Si cela était vrai, il serait tout aussi vrai de dire que pour abolir la guerre, il suffit d’en finir avec l’État, la politique ou l’économie.

Ce n’est pas « la religion », « l’État », « la politique » ou « l’économie » qui sont violents. Ce sont des personnes qui le sont, ou qui créent des structures qui engendrent de la violence. Il y a quelque chose dans l’être humain qui le pousse parfois à recourir à la violence – l’évolution de l’espèce humaine y est sans doute pour beaucoup.

Tous les humains, qu’ils croient en Dieu ou non, sont appelés à trouver des moyens pour empêcher les guerres et les conflits, et à œuvrer en faveur de la paix et de la bonne entente. Quant aux adeptes des religions, il leur appartient de mettre en avant les textes et traditions qui promeuvent la paix, et de s’en inspirer dans leur vie1.

Déesses mères et dieux prédateurs

Impossible de le nier : des actes de violence ont été perpétrés au nom de toutes les traditions religieuses, et le sont aujourd’hui encore. C’est un fait, les textes et traditions religieuses contiennent des pages ou des rites susceptibles de générer de la violence2. Cela pourrait s’expliquer assez facilement, dans la mesure où les humains ont toujours dû lutter pour leur survie, et qu’il y a un lien entre leurs croyances et leur vécu – ce n’est pas un hasard si toutes les religions anciennes connues ont vénéré des déesses mères, qui symbolisent le don de la vie, les soins, la protection et la survie3

Femme assise de Çatalhöyük (6e siècle av. J.-C.), souvent interprétée comme déesse-mère. Aujourd’hui au « Musée des civilisations anatoliennes », Ankara, Turquie.

Les humains étaient exposés à de nombreuses menaces : la faim, la soif, le froid, les catastrophes naturelles. Ils pouvaient aussi être attaqués par de grands prédateurs. Aucun être vivant n’était plus fort ni plus puissant qu’eux. Ils étaient donc craints, mais aussi admirés. C’est pourquoi de nombreuses cultures ont vénéré l’ours, le loup (cf. la louve Martia, nourrice de Remus et Romulus), le tigre, le lion ou le requin. C’est aussi pourquoi des êtres forts, violents, agressifs ont été élevés au rang de dieux dès les débuts de l’histoire de l’humanité, et des rites sacrificiels avec mise à mort ont été instaurés en leur honneur4.

Des appels à la paix

La guerre et les conflits font partie de l’histoire de l’humanité depuis des millénaires, et ils sont évoqués dans les rites et religions archaïques. Mais entre les années 800 et 200 av. J.-C., des initiatives ont été prises pour s’opposer à la violence dans différentes régions du monde, en Perse et en Inde (Parshva, Zoroastre, Bouddha), en Chine (Confucius, Lao-Tseu), en Grèce (l’Un et le Bien suprêmes), en Israël (tous les humains sont à l’image de Dieu, un Dieu qui ne recourt pas toujours à la violence). Le philosophe et psychiatre Karl Jaspers (1883-1969) a ainsi pu affirmer qu’un changement profond s’était produit dans l’histoire de l’humanité au cours de ce qu’il a appelé la « période axiale ». C’est alors, écrit-il, qu’ont été élaborées les grandes idées qui sont encore les nôtres, et qu’ont été posées les bases des grandes religions d’aujourd’hui5.

Des textes magnifiques, promouvant la paix et disqualifiant la violence, ont été écrits à cette époque de transition. Je vais en citer ici un certain nombre. Lorsque j’évoquerai des textes relevant d’une autre tradition que la mienne, je le ferai en reconnaissant mes limites. Je sais que je ne peux pas les comprendre aussi bien que les adeptes de cette tradition. Il n’en reste pas moins important de s’intéresser aux autres religions, d’essayer de les comprendre, de leur accorder de la valeur, d’apprendre quelque chose d’elles.

L’amour du prochain

La Torah juive contient ce commandement fondamental : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lévitique 19,18) La Bible demande en particulier d’aimer les personnes qui ont plus besoin de protection que les autres : « L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même. » (Lévitique 19,34)

Aime ton prochain comme toi-même

Le commandement de l’amour du prochain est repris, comme on le sait, par Jésus de Nazareth, qui affirme qu’il s’agit-là du plus grand commandement, avec celui qui porte sur l’amour de Dieu (Évangile de Marc 12,28-34). Jésus a aussi prêché la non-violence et l’amour des ennemis pour mettre fin à la spirale de la violence : « Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs. » (Évangile de Matthieu 5,44) Il a mis lui-même en pratique son enseignement lorsqu’il a été crucifié, comme en témoigne cette prière concernant ses meurtriers, rapportée par l’Évangile de Luc (23,34) « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Ahiṃsā, la non-violence

Dans l’hindouisme, il existe à ma connaissance deux principes servant à promouvoir la paix : kṣamā, signifiant le pardon ou la patience, et plus encore ahiṃsā, évoquant la non-violence et le respect de la vie. Ce dernier concept est présent dans les Védas (à partir de 1500 av. J.-C.) et plus encore les Upanishads (à partir de 700 av. J.-C.). Il est vrai que les Védas décrivent des sacrifices d’animaux, et que les brahmanes étaient, à l’origine, des prêtres faisant de tels sacrifices6. Mais un changement de mentalité s’est opéré à partir du 8e siècle av. J.-C. Celui-ci est visible dans les Upanishads, mettant en scène des membres de la caste des guerriers, des fils de rois et de princes devenus des ascètes itinérants, qui mendient et se contentent de peu. Parshvanatha (Parshva) est le premier fils de prince connu à avoir suivi ce chemin, au 8e siècle av. J.-C. C’est ainsi que l’ahiṃsā est devenue un principe éthique fondamental, interdisant toute violence envers les humains et les animaux. Ne pas blesser, ne pas tuer, voilà ce qu’il faut faire, contrairement à ce qui se fait à la chasse, à la guerre ou lors des rites où des animaux sont immolés. Les textes hindous justifient souvent cet interdit en soulignant l’unité de tous les êtres vivants.

Mettre fin à la spirale de la violence

Pour Bouddha (nom de naissance : Siddhārtha Gautama, probablement vers 563-483 av. J.-C.) lui aussi, l’ahiṃsā est un principe clé. Mais à ses yeux, il ne s’agit pas seulement de ne pas faire quelque chose (ne pas blesser, ne pas tuer). Il faut aussi faire preuve de bienveillance envers tous les êtres vivants, compatir à leurs souffrances et se réjouir avec eux. Bouddha demande également de mettre fin à la spirale de la violence. Plusieurs de ses enseignements en témoignent. Ainsi pour celui qui appelle un fils à renoncer à toute vengeance en mettant dans la bouche de son père frappé à mort les paroles suivantes :

« On m’a insulté, on m’a frappé ! »
« On m’a battu, on m’a volé ! »
Ceux qui entretiennent de telles pensées
Ne verront jamais la fin de l’hostilité.
« On m’a insulté, on m’a frappé ! »
« On m’a battu, on m’a volé ! »
Ceux qui n’entretiennent pas de telles pensées
Verront l’hostilité s’apaiser.
Jamais les rancœurs ne seront apaisées par l’hostilité.
Ce n’est qu’en s’abstenant de toute hostilité
Que les rancœurs seront apaisées.
C’est une loi de tous les temps. (Dhammapada, versets 3-5)

Vaincs les colériques par le calme,
Les méchants par la bonté,
Les avares par la générosité,
Les menteurs par la vérité. (Dhammapada, verset 223)

Promenade de paix des moines enfants dans le temple bouddhiste Wat Trai Sirimongkhon, district de Nong Bun Mak, province de Nakhon Ratchasima, nord-est de la Thaïlande.

Se comporter de cette manière, c’est aimer son ennemi, ce qui met fin à la spirale de la violence. La Torah et le Livre des Proverbes demandent de faire la même chose lorsqu’ils donnent ces conseils :

« Si tu rencontres le bœuf ou l’âne de ton ennemi qui vague, tu dois le lui ramener. » (Livre de l’Exode 23,4)

« Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire, c’est amasser des charbons sur sa tête et DIEU te le revaudra. » (Livre des Proverbes 25,21s)

Lorsque Jésus enseigne l’amour de ses ennemis, il utilise presque les mêmes mots que Bouddha :

« Mais je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament. À qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre ; à qui t’enlève ton manteau, ne refuse pas ta tunique. À quiconque te demande, donne, et à qui t’enlève ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement. » (Évangile de Luc 6,27-31 ; cf. aussi Évangile de Matthieu 5,44-48 et Lettre aux Romains 12,14-21)

Sauver la vie

Ces dernières décennies, plusieurs guerres ont opposé des États aux populations musulmanes à des États occidentaux aux populations plus ou moins chrétiennes. Des attentats terroristes ont aussi été commis au nom du djihad et de l’islam. Aussi cette religion a-t-elle été souvent qualifiée de violente. Mais est-ce bien le cas ? Pour autant que je puisse en juger, la grande majorité des personnes de confession musulmane souhaitent tout autant la paix et le dialogue que les adeptes des autres religions, ou les femmes et les hommes sans religion.

Dans une récente étude sur le djihad7, Mohammed Abualwafa rappelle que le prophète a souvent appelé à résoudre les conflits sans recourir à la violence8, Il n’a autorisé l’usage des armes que pour se défendre et, en cas de doute, il préférait négocier des traités de paix. Le chercheur affirme que, dans 133 versets du Coran, la notion de djihad évoque un engagement moral en faveur du bien (grand djihad), soit des efforts entrepris pour les autres, pour la paix et la justice sociale. Dans six versets seulement, le jihad aurait un lien avec la violence armée : il inviterait alors à se défendre contre une attaque ou à lutter contre une domination étrangère9.

Le pape François avec le grand mufti d’Istanbul, Rahmi Yaran, dans la mosquée Sultan Ahmed / Mosquée bleue à Istanbul.

Espérons qu’il y ait de plus en plus de personnes musulmanes qui s’engagent en faveur d’un dialogue avec les autres religions et militent avec elles pour la paix, des personnes qui soulignent que l’islam prône la bienveillance et défend la paix10. Espérons aussi que de plus en plus d’adeptes de cette religion s’engagent en faveur des droits des femmes11.

Le coran contient une sourate qui mérite tout particulièrement l’attention. Celle-ci reprend un passage du Talmud juif (traité Sanhédrin 23a-b), qui affirme que la vie humaine n’a de sens que si elle est au service de la vie :

Celui qui a tué un homme […]
est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ;
et celui qui sauve un seul homme
est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes. (Sourate 5,32)

Tournant vers le bien

Est-il naïf de croire que la non-violence et le pacifisme sont plus forts que la violence et la haine ? Suffit-il de parler d’amour des ennemis pour que des personnes violentes changent d’attitude ? Difficile à dire. Il n’en demeure pas moins que des personnes animées par un tel idéal ont réalisé des prodiges : grâce à leur engagement, des injustices ont pris fin, des dictatures ont été mises en échec et tant d’autres victoires remportées.

Mohandas Gandhi, Martin Luther King, Máiread Maguire, Betty Williams ou Ciaran McKeown, ces noms prouvent à eux seuls que l’idéal de non-violence peut permettre d’avancer sur le chemin du bien. Mais il faut savoir que derrière ces noms, il y en a des milliers d’autres. Tant de personnes se sont engagées pour les droits humains, la liberté et la paix, au nom des mêmes convictions non-violentes. Arrêtons-nous ici sur un personnage fascinant, Gandhi, apôtre de l’ahiṃsā.

Mohandas (Mahatma) Gandhi

L’ahiṃsā a été mise en pratique d’une manière exemplaire par Mohandas (Mahatma) Gandhi (1869-1948). Son engagement non-violent a permis à l’Inde de se libérer de l’emprise de la puissance coloniale britannique. Gandhi aimait beaucoup le Sermon sur la montagne. À ses yeux, l’invitation de Jésus à renoncer à la violence et à aimer ses ennemis confirmait la justesse de l’ahiṃsā prônée dans l’hindouisme. Il écrit : « Dans sa forme positive, l’ahiṃsā est la forme la plus aboutie de l’amour, la forme la plus poussée de l’altruisme. Pratiquer l’ahiṃsā, c’est pour moi aimer mon ennemi ou un étranger comme j’aimerais mon père ou mon fils qui agirait mal. Pour se comporter ainsi, il faut forcément dire la vérité et faire preuve d’audace. »12

Il ne s’agit évidemment pas d’accepter passivement l’injustice et la souffrance, « au contraire, l’amour, qui est le pendant actif de l’ahiṃsā, demande de résister au mal en se désolidarisant de la personne qui le commet, même si cela l’offense ou l’atteint, mentalement ou physiquement »13. Son action la plus connue est la « marche du sel » de 1930 – accompagné, au début, par 79 personnes, Gandhi a marché environ 400 kilomètres, jusqu’à la mer, pour récolter du sel et ne pas payer l’impôt exorbitant exigé par l’occupant. Cette marche a été à l’origine d’un gigantesque mouvement populaire non-violent. Près de 50’000 Indiens ont été arrêtés par la police, comme Gandhi l’avait été avant eux. 2’500 personnes ont été passées à tabac, mais ne se sont pas défendues. Les événements ont entraîné des protestations dans tout le pays contre la violence policière et la répression.

La marche du sel de Ghandi

L’action de Gandhi a contribué à la libération de l’Inde de la domination coloniale britannique en août 1947. Les régions du pays comprenant surtout des populations musulmanes ont donné naissance au Pakistan, celles où vivaient surtout des populations hindoues, l’Inde.

Gandhi a fait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’hindous et musulmans cohabitent en paix. Il a payé de sa vie son engagement en faveur de la paix, puisqu’il a été assassiné par le nationaliste hindou Nathuram Godse le 30 janvier 1948. Ce dernier considérait que sa religion lui demandait de s’en prendre aux adeptes des autres religions, qu’il considérait ainsi comme des ennemis. S’il a tué Gandhi, c’est parce que le Mahatma voulait qu’hindous et musulmans trouvent un chemin d’entente. Le nationalisme politique et le fondamentalisme religieux ont malheureusement le vent en poupe ces dernières années en Inde, et des milieux nationalistes hindous militent en faveur d’une réhabilitation de Godse. La situation est d’autant plus préoccupante que l’Inde et le Pakistan sont désormais des puissances nucléaires.

Appel à la paix

Les personnes religieuses peuvent, devraient, plus encore, sont tenues de s’engager pour la paix. Si elles ne le font pas, elles perdent toute crédibilité. Il appartient à chaque croyant, à chaque croyante, aux hiérarchies et aux communautés de s’engager en faveur de la paix en parlant clairement et en posant des actes courageux.

Inspirons-nous de ce que les textes religieux offrent de meilleur, des grands principes éthiques présents dans toutes les traditions14, de ce qui promeut, préserve et garantit la paix.

La promotion d’une paix durable est une tâche à la fois immense, urgente, complexe et permanente, que la communauté des nations et l’humanité sont tenues d’accomplir dans un monde désormais « globalisé ».

Pour promouvoir la paix à notre niveau, chacun, chacune d’entre nous peut se servir de cet « outil » qui existe dans de très nombreuses cultures et religions : la règle d’or. Celle-ci est fondée sur ce qui nous rend vraiment humains, l’empathie, la sympathie qui nous rapprochent des autres, la compassion qui nous fait partager leurs souffrances.

Le « Path to Peace Wall » (« Mur du Chemin de la Paix ») à Moshav Netiv HaAsara, Israël, sur un mur de sécurité de la bande de Gaza. Les souhaits des visiteurs sont inscrits sur les tesselles de mosaïque.

La règle d’or

« Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse à vous-même. » (Confucius, Entretiens, 15,24, texte chinois)

« Il ne faut pas se comporter envers les autres d’une manière qui soit désagréable pour soi-même ; c’est là l’essence de la morale. » (Mahabharata XIII, 113,8, texte hindou)

« Un état qui n’est pas agréable ou plaisant pour moi ne l’est sans doute pas pour autrui ; un tel état, comment puis-je le faire subir à autrui ? » (Saṃyutta-Nikāya V, 353.35-354.2, texte bouddhiste)

« Ne faites pas à autrui ce qui susciterait votre indignation si vous deviez en faire vous-même l’expérience. » (Isocrate, orateur grec, Discours de Nicoclès 3,61)

« Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent. » (Hillel, traité Shabbat 31a, texte juif)

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux. » (Évangile de Matthieu 7,12 ; Évangile de Luc 6,31, texte chrétien)

« Aucun de vous n’est croyant tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même. » (hadith, communication orale de Mahomet, texte musulman)

La règle d’or est aussi claire que simple. Si elle a pu être formulée, c’est parce que nous misons sur la bonté humaine – aujourd’hui encore, nous avons absolument besoin de pouvoir faire confiance aux autres15.

  1. Cf. Markus A. Weingardt: Religion macht Frieden. Das Friedenspotential von Religionen in politischen Gewaltkonflikten, Stuttgart 2007. L’auteur montre que les religions peuvent contribuer à la paix, en étudiant de manière approfondie six conflits précis, et en en évoquant 35 autres.
  2. Cf. sur ce point Georg Baudler: Gewalt in den Weltreligionen, Darmstadt 2005. L’ouvrage contient une intéressante bibliographie sur le sujet.
  3. Pour l’Orient ancien, cf. Christl M. Maier: Muttergöttin, sur: https://bibelwissenschaft.de/stichwort/28225/ (29.10.2023).
  4. Cf. la théorie du mimétisme de René Girard, qu’il n’est pas possible de discuter en détail ici, cf. La violence et le sacré, Paris 2011.
  5. Karl Jaspers: Origine et sens de l’histoire, Paris 1954.
  6. Cf. Silke Bechler: Das vedische Opfer in einer neuen Öffentlichkeit in Indien und in Europa, Heidelberg 2013, sur: https://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/17142/1/Bechler_Endversion%20Diss_Gesamt.pdf (28.10.2023).
  7. Cf. Mohammed Abualwafa: Der Koran und seine Bedeutungsebenen für das Hier und Jetzt. Zeitgemäße theologisch-didaktische Annäherungen am Beispiel des Begriffs Dschihad, Wiesbaden 2020 (thèse).
  8. Ibid., p. 179ss.
  9. Ibid., p. 313.
  10. Cf. par ex. Mouhanad Khorchide: Islam ist Barmherzigkeit: Grundzüge einer modernen Religion, Fribourg-en-Brisgau 2012.
  11. C’est là l’engagement de Elham Manea: Ich will nicht mehr schweigen, Fribourg-en-Brisgau 2009; Frauen und die Scharia: Die Auswirkungen des Rechtspluralismus in Großbritannien. Wenn Religionsrecht mit Zivilrecht kollidiert. Mit einem Ausblick auf Deutschland, Österreich und die Schweiz, Stuttgart 2022; Der alltägliche Islamismus: Terror beginnt, wo wir ihn zulassen, Munich 2018.
  12. Citation reprise de Jeremy Holton: Gandhi’s Interpretation of the Sermon of the Mount, dans: Michael Lieb et autres (éd.): The Oxford Handbook to the Reception History of the Bible, Oxford 2011, p. 553.
  13. Citation reprise de Wilhelm Emil Mühlmann: Mahatma Gandhi: der Mann, sein Werk und seine Wirkung, Tubingen 1950, p. 104.
  14. Cf. Hans Küng: Projekt Weltethos, Munich 1990; Stiftung Weltethos: https://www.weltethos.org (28.10.2023).
  15. Cf. Rutger Bregman: Im Grunde gut. Eine neue Geschichte der Menschheit, Hambourg 2021.

     

    Crédits photographiques: Photo de couverture: Mahatma Gandhi (au centre) pendant la marche du sel en 1930. Wikimedia Commons. / Photo 1: Femme assise de Çatalhöyük (VIe siècle av. J.-C.), souvent interprétée comme déesse-mère. Aujourd’hui au « Musée des civilisations anatoliennes », Ankara, Turquie. Wikimedia commons@Nevit Dilmen / Image 2: Une femme tient une pancarte : « Love your neighbor as yourself ». Unsplash@kyleclevelandphoto / Photo 3: Promenade de paix des enfants-moines dans le temple bouddhiste Wat Trai Sirimongkhon, district de Nong Bun Mak, province de Nakhon Ratchasima, nord-est de la Thaïlande. Wikimedia Commons@Donavanik / Image 4: Le pape François avec le grand mufti d’Istanbul, Rahmi Yaran, dans la mosquée Sultan Ahmed / Mosquée bleue à Istanbul. KNA. / Image 5: Le « Path to Peace Wall » (« Mur du chemin vers la paix ») à Moshav Netiv HaAsara, Israël, sur un mur de sécurité avec la bande de Gaza. Les souhaits des visiteurs sont inscrits sur les tesselles de mosaïque. Unsplash@coleito.

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