Pessah, fête de la libération

Pessah est une fête clé du judaïsme, qui commémore au printemps la libération de l’esclavage en Égypte. Pessah a aussi une grande importance dans le christianisme : c’est pour célébrer cette fête que Jésus s’est rendu avec ses disciples à Jérusalem, où il a pris son dernier repas et a été crucifié – une mort à laquelle les premiers chrétiens ont donné un sens en se référant à l’agneau sacrifié à Pessah.

Toutes les communautés célèbrent des fêtes, et ce n’est pas par hasard. Celles-ci forgent en effet leur identité et approfondissent les relations entre leurs membres. Elles permettent d’exprimer les attentes et les craintes communes, de vaincre les peurs et d’améliorer le vivre-ensemble. Elles favorisent aussi une prise de distance par rapport au quotidien, ce qui peut susciter de nouveaux élans collectifs. Elles remettent enfin en mémoire des événements du passé en permettant d’une certaine manière de les revivre.

Célébration de Pesah avec Seder, Sarajevo Haggadah, 14e siècle, Musée national de Bosnie-Herzégovine

Les origines de Pessah

De nombreuses fêtes du calendrier juif reflétaient à l’origine le quotidien de populations, paysannes ou nomades, proches de la nature, pour lesquelles le cycle des saisons jouait un rôle capital. Ces fêtes n’ont été associées à l’histoire d’Israël que dans un second temps1.

La fête de Pessah (en français « la Pâque [juive] ») elle aussi était célébrée dans un premier temps par des bergers ou des nomades2 : de petits agneaux étaient sacrifiés au printemps, quand les troupeaux partaient vers les premiers pâturages. La chair des animaux sacrifiés était consommée en famille ou au sein du clan. Du sang était mis sur les poteaux des tentes, pour éloigner les esprits hostiles.

La « fête des pains sans levain » (« Matzot », Livre de l’Exode 23,14) était célébrée à l’origine au début de l’été : du pain frais était préparé avec les premières céréales récoltées, mais « sans levain », soit sans utiliser des céréales récoltées l’année précédente et sans ajouter une substance qui fasse lever la pâte. La fête durait sans doute sept jours, au cours desquels étaient mangés des pains sans levain (« matzot »). Lorsque la fête a été associée à l’Exode, cette explication a été donnée : l’absence de levain était due au fait que, dans leur fuite, les Hébreux n’avaient pas eu le temps de faire lever la pâte (Livre de l’Exode 12,39 et ailleurs).

Moïse, Exode d’Egypte, mosaïque byzantine, env. 547 après J.-C., San Vitale, Ravenne

Le lien avec la libération de l’esclavage

Dans le livre de l’Exode, la fête de Pessah est associée à celle des matzot (Exode 12-13) et mise en relation avec la libération des Israélites de l’esclavage en Égypte. L’histoire est connue. Les Israélites avaient trouvé refuge en Égypte pour échapper à la famine (Livre de la Genèse 42 et suivants). Dans un premier temps, ils y avaient reçu un bon accueil, parce qu’ils pouvaient travailler pour leurs hôtes égyptiens. Mais ils furent par la suite opprimés et réduits en esclavage, lorsqu’un nouveau pharaon monta sur le trône. C’est alors que, dans leur détresse, ils se tournèrent vers Dieu. Là-dessus naquit Moïse, qui put rester en vie grâce à l’intervention de nombreuses femmes. Devenu adulte, celui-ci reçut cette mission de Dieu : faire sortir d’Égypte la population asservie (Exode 1-4).

L’agneau pascal

Moïse et son frère Aaron se rendent un jour chez le pharaon et lui demandent de libérer les Israélites pour qu’ils puissent « servir [leur DIEU] dans le désert » ou lui « offrir des sacrifices » et « célébrer une fête » en son honneur3 Mais le pharaon non seulement ne laisse pas partir la population asservie, mais encore renforce son oppression. DIEU s’en prend alors à l’Égypte – le texte, à caractère mythologique, évoque dix « plaies », cf. Livre de l’Exode 7-12. À la fin des épreuves, le pharaon doit subir lui-même le sort qu’il avait réservé aux Israélites : il avait fait assassiner les premiers-nés israélites, voilà que les premiers-nés égyptiens meurent à leur tour. C’est ainsi que Dieu punit les crimes du pharaon – à l’époque, en Orient, il semblait juste que la personne qui fait le mal subisse ce même mal. (Personnellement, je suis convaincu qu’il est impossible de cautionner cette approche et l’image de Dieu qui lui est associée.)4

Les premiers-nés des Israélites sont épargnés parce que ces derniers célèbrent Pessah et badigeonnent de sang d’agneau les poteaux de leurs maisons (Livre de l’Exode 12). L’ancien rite (des bergers ou des nomades) est donc repris dans le récit de l’Exode. Plus tard, dans les textes et lors de la célébration de Pessah, le sang de l’agneau sera considéré comme rédempteur, il permettra d’échapper à la mort.

Fuite et salut

Après la dernière « plaie », le pharaon laisse enfin partir les Israélites… mais se met aussitôt à leur poursuite avec son armée. C’est par miracle que la population en fuite lui échappe : parvenue au bord d’une mer – impossible de dire laquelle –, elle peut la franchir, alors que l’armée se retrouve bloquée ou est engloutie dans les flots (Livre de l’Exode 14-15)5. Ce récit illustre de manière imagée un combat entre la mort et la vie : le pharaon et son armée représentent la mort, DIEU et ses interventions la vie – c’est ainsi que le récit est interprété dans la liturgie catholique de la nuit de Pâques, comme en témoigne cette formule : « mors et vita duello », « la mort et la vie se sont affrontées ».

Légende de l’histoire : Reconstruction du deuxième temple hérodien de Jérusalem à l’époque de Jésus

Le culte dans le Temple

Au fil du temps, des liens ont été établis entre Pessah et différents événements historiques6 À la suite de la centralisatio¬n du culte opérée par le roi Josias (639-609 av. J.-C.), la fête a été célébrée dans le Temple de Jérusalem (cf. Livre du Deutéronome 12; 16,1-8). Tous les hommes juifs ont dès lors été tenus de se rendre chaque année dans cette ville pour célébrer trois fêtes de pèlerinage : Pessah-Matzot, les Semaines (Shavouot) et les Cabanes (Souccot ; cf. Livre du Lévitique 16,1-17). La tradition des trois pèlerinages à Jérusalem existait encore au temps de Jésus (cf. Évangile de Luc 2,41-42). Un nombre inimaginable de personnes devaient se retrouver dans la ville lors de ces fêtes, qui n’étaient pas seulement importantes sur le plan religieux ou politique, mais aussi d’un point de vue économique. La veille du premier jour de Pessah, des centaines d’agneaux étaient sacrifiés – leur chair était consommée dans les familles ou les clans le soir du Séder de Pessah. Les personnes qui faisaient le pèlerinage devaient aussi dépenser des sommes non négligeables pour leur hébergement et leur nourriture…

Jésus et Pessah

Les quatre Évangiles affirment que Jésus s’est rendu à Jérusalem avec ses disciples pour célébrer Pessah, et qu’il y a été trahi, arrêté, torturé, condamné et crucifié7. Les critiques formulées par Jésus envers le Temple et les activités qui s’y déroulaient ont sans doute été à l’origine de son arrestation et de sa mise à mort. Lorsqu’il a « nettoyé » symboliquement le Temple, en visant en particulier les changeurs et les marchands d’animaux destinés aux sacrifices8, Jésus a remis en cause l’ordre et les pouvoirs en place. Il représentait donc une menace pour la hiérarchie du Temple, mais aussi pour l’autorité politique et les milieux économiques, dont les affaires dépendaient largement des activités cultuelles. Si le gouverneur romain Ponce Pilate a fait crucifier Jésus, c’est pour qu’il n’y ait pas de troubles à Jérusalem à Pessah9.

Fresque à Sant’ Angelo in Formis près de Capoue, vers 1100 après J.-C.

Le dernier repas de Jésus

Lorsqu’ils évoquent les derniers jours de Jésus, les Évangiles synoptiques (Marc, Matthieu et Luc) font coïncider son ultime repas avec le Séder, qui a lieu la veille du premier jour de Pessah et constitue un premier temps de la fête, célébré dans le cadre familial (voir ci-dessous). On entend donc dire que le dernier repas de Jésus était un Séder (parfois appelé « repas de Pessah », ce qui est inexact)10. Il est plus probable que Jésus ait été arrêté et exécuté avant la célébration de Pessah, comme le laisse entendre l’Évangile de Jean11. Les quatre Évangiles s’accordent à dire que Jésus est mort un vendredi. Selon la chronologie de l’Évangile de Jean, ce vendredi était le jour précédant le premier jour de Pessah, soit le jour où les agneaux étaient sacrifiés, des agneaux qui allaient être mangés en famille lors du Séder. Dans ce cas, Jésus a célébré un repas d’adieu le jeudi, avant son arrestation. C’est lors de ce repas qu’il a dit du pain « ceci est mon corps », et de la coupe « ceci est mon sang, le sang de l’alliance », en faisant un lien entre ces aliments et sa mort12, et en instituant un autre repas pour remplacer le Séder. Après la mort de Jésus, les disciples du Christ célébreront ce « repas du Seigneur » chaque semaine, sous forme d’« eucharistie », le jour de la résurrection (dimanche, le huitième jour).

Agneau de Dieu, mosaïque byzantine, env. 547 après J.-C., San Vitale, Ravenne

Jésus « agneau de Dieu »

Dans un premier temps, la mort de Jésus a été une catastrophe pour les personnes qui l’avaient suivi et avaient cru en lui. Si elles ont pu comprendre un peu mieux le sens de cette mort, c’est uniquement grâce à la foi en la résurrection : celle-ci permettait de penser que Dieu l’avait finalement emporté sur la mort. La mort de Jésus est interprétée de différentes manières dans le Nouveau Testament. L’une d’elles, très ancienne, établit un lien entre Jésus et l’agneau de Pessah. C’est ainsi que Paul écrit : « Notre Pâque, le Christ, a été immolée. » (Première lettre aux Corinthiens 5,7)13 Cette interprétation se retrouve au début de l’Évangile de Jean, dans un texte qui rapporte la première rencontre entre Jésus et Jean Baptiste. Celui-ci dit en effet : « Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. » (Évangile de Jean 1,29) Jésus est désigné comme « agneau de Dieu » dès le 4e siècle au moins dans la liturgie chrétienne – l’expression figurera dans la messe romaine sous cette forme bien connue: « agnus dei »14.

La fin des sacrifices d’animaux

La célébration du « repas du Seigneur » (de la cène ou de l’eucharistie) et le baptême sont devenus des sacrements dans les premières communautés chrétiennes, et ils ont finalement remplacé les sacrifices d’animaux offerts dans le Temple. Un événement historique a contribué au passage de l’un à l’autre : la destruction du Temple par les Romains en l’an 70. Celle-ci a contraint le judaïsme lui aussi à trouver de nouvelles formes de culte – un phénomène comparable s’était déjà produit lors de la première destruction du Temple, par les Babyloniens cette fois. C’est ainsi que le judaïsme rabbinique a remplacé le sacrifice offert tous les jours dans le Temple par la prière quotidienne, le respect des mitzvot (les commandements de la Torah) et l’étude de la Torah, qui sont donc des « substituts au sacrifice ».

En renonçant aux sacrifices d’animaux, le christianisme et le judaïsme ont opéré une révolution spectaculaire, comme il y en a eu peu dans l’histoire des religions. Les autres religions de l’Antiquité – en Grèce, à Rome, dans les mondes celte et germanique, en Égypte ou en Mésopotamie – ont continué à sacrifier des animaux pendant des siècles dans leurs temples et leurs lieux saints.

Haggadah à tête d’oiseau, env. 1300 après J.-C. de Würzburg (maintenant Musée du peuple juif, Tel Aviv)

La Haggadah de Pessah

Le judaïsme célèbre aujourd’hui encore Pessah et la libération de l’esclavage en Égypte. La fête a lieu le printemps, du 15 au 22 Nissan dans le calendrier hébraïque ; elle n’évoque pas seulement le souvenir de la libération, elle permet aussi d’en faire l’expérience. Elle commence dans la nuit du 14 au 15 Nissan, dans le cercle familial, où a lieu le Séder. Le déroulement de ce repas (« séder » signifie « ordre ») est décrit dans des livres souvent richement illustrés appelés Haggadot de Pessah. 15

Assiette du Séder

Le Séder

Le Séder fait revivre les événements de l’Exode. Des aliments ayant valeur de symbole sont consommés lors de ce repas où sont récitées d’anciennes prières, chantés des chants prenants et parfois pleins d’humour, et posées des questions sur les événements du passé. Pour rendre compte de la force symbolique du rituel, nous nous contenterons ici de décrire le contenue de l’assiette du Séder. Elle contient ces six aliments : 1. du maror, soit des herbes amères, comme du raifort, rappelant l’amertume de l’esclavage en Égypte ; 2. du zerowa, soit un os d’agneau avec peu de viande, rappelant le sacrifice qui devait être fait dans le Temple de Jérusalem ; 3. du harosset, soit un mélange de pommes râpées, de purée de dattes et de noix, rappelant le mortier avec lequel les esclaves hébreux devaient fabriquer des briques ; 4. du karpass, soit un produit de la terre, comme le céleri ou le radis, etc., qui sera plongé dans de l’eau salée au cours du repas, rappelant la pénibilité du travail en Égypte ; 5. de la hazérèt, soit une deuxième herbe amère, comme le maror ; 6. de la bēṣa, soit un œuf dur, rappelant la fragilité de la vie humaine, la fertilité, le deuil lié à la destruction du Temple ou encore le cycle de la vie.

Un événement revécu

La consommation d’aliments possédant une charge symbolique forte permet aux convives de revivre d’une certaine manière l’Exode. Les chants, les prières et le rôle attribué aux enfants le soir du Séder montre que cette fête n’a rien d’ordinaire. Ainsi lorsque le plus jeune enfant de l’assemblée demande, selon le rituel : « En quoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ? Toutes les autres nuits nous mangeons du hamets [pain levé] ou de la matzah [pain non levé], mais cette nuit nous ne mangeons que de la matzah. Toutes les autres nuits nous mangeons toutes sortes de légumes, mais cette nuit nous ne mangeons que des herbes amères… »16

Les deux passages de la Haggadah que nous citerons pour terminer montrent bien que la fête ne commémore pas seulement des événements passés, mais qu’elle renvoie à ce qui est vécu aujourd’hui par les personnes présentes autour de la table :

« C’est parce que nous avons été les esclaves de Pharaon en Égypte et que l’Éternel notre Dieu nous a fait sortir de ce pays par Sa main puissante et Son bras étendu. Si le Saint, béni soit-Il, n’avait pas fait sortir nos ancêtres d’Égypte, nous serions encore assujettis au Pharaon d’Égypte, nous, nos enfants et nos petits-enfants. »

« À chaque génération, nous devons nous considérer comme si nous sortions nous-mêmes d’Égypte […]. Ce n’est pas seulement nos ancêtres que le Saint, béni soit-Il, a délivrés ; mais Il nous a délivrés aussi en même temps qu’eux. »

  1. Cf. André Flury: Erzählungen von Schöpfung, Erzeltern und Exodus (Studiengang Theologie 1,1), Zurich 2018, 306-310.
  2. L’origine probable et l’histoire de Pessah sont évoquées dans Karl W. Weyde: Passa, sur: https://bibelwissenschaft.de/stichwort/30031/ (18.02.2024).
  3. Cf. Livre de l’Exode 7,16.26; 8,22-23; 10,9.24-26. Différentes formules sont utilisées, ce qui montre que les textes ont été retravaillés à plusieurs reprises.
  4. Cf. André Flury: Erzählungen, 300-306.
  5. Cf. Andreas Michel: Meerwundererzählung, sur: https://bibelwissenschaft.de/stichwort/26761/ (18.02.2024); André Flury: Erzählungen, 310-314.
  6. Ainsi pour l’arrivée à Canaan (Josué 5,10 et suivants), pour les réformes des rois Ézéchias (Deuxième livres des Chroniques 30; 35) et Josias (Deuxième livre des Rois 23) et pour la nouvelle dédicace du Temple de Jérusalem après l’exil, en 515 av. J.-C. (Esdras 6,16 et suivants).
  7. Cf. Évangile de Marc 14,1 et suivants, et parallèles. Selon l’Évangile de Jean, trois fêtes de Pessah au moins auraient eu lieu durant la période du ministère public de Jésus (2,13; 6,4; 11,55).
  8. Cf. Évangile de Marc 11,15-18 et parallèles.
  9. Seuls les Romains pouvaient prononcer une peine de mort (« Jus gladii ») à l’époque de Jésus, en Israël. De plus, la crucifixion était un mode d’exécution typique des Romains (cf. Gerd Theißen / Annette Merz: Der historische Jesus, 399-403).
  10. So grundlegend Joachim Jeremias: Die Abendmahlsworte Jesu, Göttingen 1935 (4. Aufl. 1967).
  11. De nombreux arguments à l’appui de cette thèse sont avancés dans: Gerd Theißen / Annette Merz: Der historische Jesus. Ein Lehrbuch, Göttingen 4e éd. 2011, 373-376. Dans ce cas, la requête des ennemis de Jésus rapportée dans l’Évangile de Marc 14,2 aurait été entendue: ils demandaient que Jésus ne soit pas mis à mort durant la fête, pour éviter les troubles.
  12. Cf. Évangile de Marc 14,17-27 et parallèles.
  13. Sur l’interprétation sacrificielle de la mort de Jésus, cf. Gerd Theißen: Die Religion der ersten Christen. Eine Theorie des Urchristentums, Gütersloh 3e éd. 2003, 195-222.
  14. Cf. Jesper Tang Nielsen: Lamm Gottes, sur: https://bibelwissenschaft.de/stichwort/51943/ (18.02.2024).
  15. Le déroulement et les textes de la haggadah de Pessah sont joliment présentés sur : https://www.talmud.de/tlmd/die-online-haggadah/ (18.02.2024).
  16. Le texte de la Haggadah cité ici est accessible sur https://www.consistoire.org/pdf/Haggadah_de_Pessah_5780.pdf (20.06.2024).

     

    Crédits photos : Couverture et image 1: Célébrations de Pesah avec le Seder, un repas rituel commémorant la fuite de l’esclavage en Égypte. Le dîner comprend des lectures d’un manuscrit appelé Haggadah. L’image de la famille au Séder provient de la Haggadah de Sarajevo, elle date du 14ème siècle (Musée national de Bosnie-Herzégovine). / Image 2: Moïse, Exode d’Egypte, mosaïque byzantine, env. 547 après J.-C., San Vitale, Ravenne. Wikimedia Commons / Image 3: Légende : Reconstitution du deuxième temple hérodien à Jérusalem à l’époque de Jésus. Wikimedia Commons / Image 4: Fresque à Sant’ Angelo in Formis près de Capoue, vers 1100 ap. J.-C. Wikimedia Commons / Image 5: Agneau de Dieu, mosaïque byzantine, vers 547 ap. J.-C., San Vitale, Ravenne. WikiArt / Image 6: Haggadah à tête d’oiseau, env. 1300 ap. J.-C. de Würzburg (maintenant Musée du peuple juif, Tel Aviv). Wikimedia Commons / Image 7: Assiette du Seder avec (dans le sens des aiguilles d’une montre) de la salade romaine, du jarret rôti, du charosset (purée de fruits) du chrain rouge (pâte à base de raifort, vinaigre, sucre, sel et betterave), des bâtonnets de céleri et de l’œuf frit. Wikimedia Commons@Yoninah

L’humanité de Dieu

J’ai découvert récemment les photomontages de l’illustrateur Daniel Lienhard. Mettant en scène des saintes et des saints qui occupent des petits emplois, ils évoquent à la fois l’éclat du sacré et la lourdeur du quotidien professionnel, ce qui crée un contraste saisissant. La «sainte de tous les jours» qui figure…

Lire la suite

Mechthild de Magdebourg et la « lumière fluente »

La lumière fluente de la Divinité, c’est le titre de l’œuvre de la mystique allemande Mechthild de Magdebourg (1207-1282/94). Les deux mots « lumière » et « fluente » font comprendre que Dieu est insaisissable. Ils évoquent aussi le caractère bienfaisant du divin, qui guérit les blessures. « C’est à…

Lire la suite

Le Christ cosmique: Le corps de Dieu

Le Christ cosmique : cette magnifique image, présente dans la Bible, vous parle-t-elle ? Un chant évoquant ce Christ, datant du 1er siècle, affirme que Dieu est présent dans l’immensité de la création, et compare l’univers à un corps, le corps du Christ. À l’heure de la crise écologique, l’image…

Lire la suite

Des rois montés sur des ânes

Dans les périodes troublées, lorsque les sociétés sont en crise et plongées dans l’incertitude, des voix s’élèvent pour réclamer plus d’ordre. Elles appellent aussi de leurs vœux l’arrivée au pouvoir de leaders à poigne. On attend de ceux-ci – des rois, dans l’Orient ancien – qu’ils apportent la paix, la sécurité…

Lire la suite

Commentaires

Pas encore de commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *